Ananas – Sa plantation ou culture

Sa plantation ou culture

L’altitude
Il se développe à une altitude maximale de 1800m. Un ananas de qualité se conçoit à faible altitude.

La température
L’idéal est d’avoir une température moyenne de 25°C (23-25°C pour des fruits de qualité). Mais les basses températures accélèreront le processus de floraison.

L’eau
L’ananas est peu exigeant en eau ; il lui faut environ 2 à 4 mm/jour. La culture est possible dans des zones de pluviométrie très variable.

La lumière
La lumière a une action très marquée sur le rendement. Elle a une action directe sur la coloration des fruits.

Le vent
C’est une plante qui supporte le vent si on la cultive sur des terrains plus ou moins planes contrairement sur les pentes.

La sol (choix du terrain)

L’ananas se porte bien sur des sols meubles, légères, bien aérés et surtout perméables. Le pH joue un rôle important, l’optimum se situe entre 4,5 et 5,5 sur des terrains pas trop en pentes.

L’ananas se cultive toute l’année, mais il existe deux grands types de plantations :

  • celle d’été : décembre
  • celle d’hiver : d’avril à juin.

Suivant ces plantations, le cycle est différent

  • pour les plantations d’été : 12 mois
  • pour les plantations d’hiver : 14 mois

 

Choix des rejets

– le poids
Pour Victoria : 250-400 g
Pour Cayenne : 300-500 g
– le parage
Il est obligatoire pour les plantations en saison sèche. Il consiste à enlever les feuilles situées à la base du rejet. Il doit être fait 3 ou 4 jours avant la mise en terre. S’il est fait trop à l’avance, les racines du rejet se dessèchent.
– le traitement
Pour éviter toute sorte de contamination, les rejets doivent faire l’objet d’un traitement  (trempage) au fongicide et/ou à l’insecticide après le parage. Ce traitement peut se faire ensemble.

  • Le fongicide le plus couramment employé est l’ALIETTE  (Fosétyl-Al) à raison de 100 g/hl soit 1 g/l d’eau. Il faudra faire reposer les rejets 24 heures après le traitement avant leur utilisation.
  • Pour le traitement avec un insecticide, il faudra choisir entre : PARATHION à raison de 50 cc /100l d’eau ; BASUDINE-DIAZION pour 50 cc/100l d’eau ; ou DIMETHOATE 125 cc/100l d’eau. Il est nécessaire de stocker debout les rejets après ce traitement.

Préparation du terrain

Le défrichement suivra le choix du terrain ; la formation des billons des lignes de plantation par la suite. Ceci dans le but d’amoindrir le risque d’accumulation d’eau et aussi pour augmenter la profondeur de sol meuble exploré par les racines.

Le piquetage sera fait avec des écartements de 40cm entre les lignes et 30 cm entre les plants. Quant au labour,  il sera effectué à 30 cm de profondeur et 20 cm de largeur. Il est nécessaire d’incorporer  du fumier avant le rebouchage.

Les rejets doivent être plantés en quinconce,  être enterrés à une profondeur de 8 à 10 cm de façon à éviter l’introduction de terre dans le cœur (risque de pourriture).

La floraison

La floraison dépend du type de plantation (celle d’été ou d’hiver). Néanmoins, une méthode permet d’y intervenir : le Traitement d’Induction Florale (TIF).

Le TIF permet d’homogénéiser le niveau hormonal de tous les plants de la même plantation.

L’apex ou le dôme méristématique contient des auxines qui font barrière à la montaison-floraison-fructification. Leur concentration dans les tissus est responsable du maintien de la plante en phase végétative. Les florigènes naturels et autres tels que l’éthylène dégradent les auxines et lèvent donc cette barrière. Un des produits générateurs d’éthylène est une solution aqueuse d’acétylène obtenue par réaction du carbure  de calcium dans l’eau (500g pour 150l d’eau). 50 ml de cette solution sera nécessaire pour traiter un plant. Le traitement se fait la nuit ou tôt le matin.

La réussite d’un TIF se voit une dizaine de jours après à travers le gonflement du sommet de l’axe, la production de feuilles réduites à l’état d’écailles rouges à violacées.

La récolte

L’intervalle de temps entre le Traitement d’Induction Florale et la récolte n’est pas constant et dépend essentiellement des conditions climatiques. Il est donc impératif de tenir compte de ces fluctuations tout au long de l’année pour prévoir, au plus juste, les jours de coupe. C’est à chaque planteur de calculer, pour ses conditions d’environnement, les valeurs moyennes observées sur plusieurs années. La récolte doit être faite la plus tardive possible compte tenu des délais et des conditions de transport (export en particulier) et de commercialisation.

La maturation des yeux se fait progressivement de bas en haut, la partie inférieure du fruit est toujours plus mûre que la partie supérieure.

L’ananas doit mûrir complètement sur pied pour atteindre son taux de sucre maximal et sa saveur optimale. Récolté trop tôt, le fruit sera sans saveur et sans arôme. La chair peu colorée sera très acide et peu sucrée. En revanche la chair dure sera peu sensible aux chocs. Récolté trop tard, l’ananas sera très sucré, très peu acide avec une chair très colorée, avec un début de fermentation. Les producteurs ont donc une très faible marge de temps pour ajuster la récolte et préserver au maximum la qualité de leurs fruits.

Rendement

Le rendement doit se limiter à 1 fruit par pied.

l’introduction de terre dans le cœur (risque de pourriture).